Nissan relance la Micra en Europe avec une sixième génération dérivée de la Renault 5 électrique. Un pari osé, que la marque espère gagner en s’inspirant du style de la troisième génération “K12” aux formes rondes appréciées à l’époque.
La Nissan Micra fait partie des icônes automobiles avec ses six millions d’unités vendues dans le monde en plus de 40 ans de carrière. Élue Voiture de l’année en 1993 (une première pour une japonaise), elle s’est pourtant retrouvée sans succession lors de sa retraite anticipée en 2023. Il faut dire que les quatrième et cinquième génération de la Micra étaient moins plébiscitées par les clients. Cette fois, Nissan change de stratégie en passant au tout électrique, mais toujours grâce à Renault.
Comme pour la cinquième génération (2017) produite à Flins avec la Clio 4 et aux moteurs partagés, ou la troisième génération (2002-2010) proche techniquement de la Clio 3, la nouvelle Micra pioche dans la banque d'organes Renault. La sixième génération de la Micra, qui bascule vers l’électrique pour la première fois, reprend ainsi la base de la nouvelle Renault 5 E-Tech. Un choix ambitieux, surtout vis-à-vis du marché encore timide en Europe et de la santé fragile du constructeur japonais.
Redessinée au centre de design de Nissan à Londres, la Micra est proche de la Renault 5 dans sa globalité. Le profil adopte des découpes identiques (toit, vitres) et les jantes mesurent aussi 18” de série, malgré un dessin différent. Certaines des teintes de la R5 sont reprises, même si Nissan a ajouté d’autres couleurs (bleu flashy, gris ou rouge) et des configurations bi-ton à toit gris ou noir. Nissan a fait des efforts pour lui donner une personnalité propre à l’avant, avec des feux de jour ronds évoquant la troisième génération de Micra, et des feux arrière ronds en écho. La Micra dispose aussi d’un capot et de boucliers spécifiques, ainsi que d’une ligne creusée par une cuillère à glace sur le profil. Au rayon des spécificités, notons aussi la présence d’un dessin du Mont Fuji près du seuil de coffre, en hommage aux racines japonaises de la marque.
L'intérieur de la Micra de sixième génération est calqué sur celui de la Renault 5.
A bord aussi, on retrouve ce discret Mont Fuji dans le rangement de la console centrale. En dehors de cela et de quelques selleries et inserts spécifiques, la Micra reprend quasiment toute la planche de bord de la R5. Certes, l’habitacle est bien construit et les deux écrans accolés (7 ou 10” pour les compteurs et 10” pour le système multimédia fourni par Google) sont agréables à utiliser. Mais on aurait aimé un peu plus de fantaisie et de différentiation pour cette Micra très française au final. La citadine souffre d’ailleurs des mêmes défauts que sa cousine, à l’image de ses places arrière réduites en raison de son gabarit de 3,97 m. Le coffre est quant à lui correct pour une citadine avec 326 litres, et jusqu’à 1 106 litres lorsque la banquette est rabattue.
La Micra reprend la plateforme AmpR Small et les motorisations de la Renault 5 E-Tech. On retrouve donc deux motorisations au lancement : la première de 120 ch associée à une batterie de 40 kWh donnée pour 310 km d’autonomie, et la seconde de 150 ch associée à une batterie de 52 kWh offrant 410 km selon le cycle WLTP. La charge de 15 à 80% prend 30 min sur borne rapide grâce à une puissance de charge de 80 kWh sur la batterie de 40 kWh ou 100 kW sur le pack de 52 kWh. Nissan indique que le chargeur bidirectionnel V2L/V2G est inclus sur les deux versions, ainsi qu’une pompe à chaleur de série, un freinage régénératif avec mode One-pedal jusqu’à l’arrêt et un système de préconditionnement de la batterie. La marque annonce un poids réduit : 1 400 kg pour la version 40 kWh, ou 1 524 kg pour celle de 52 kWh.
La Micra se distingue par ses feux ronds, en hommage à la troisième génération "K12" des années 2000.
Pour le moment, on ne sait pas encore si la Micra aura droit à la version de 95 ch de la R5 ou à une variante Nismo tirée du concept-car 20-23 et proche de l’Alpine A290. Produite dans l’usine de Douai avec la R5 E-Tech, la citadine japonaise devrait être vendue à un prix similaire, autour de 27 000 €.
Photos : Whamdi.B et DR.
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Nissan relance la Micra en Europe avec une sixième génération dérivée de la Renault 5 électrique. Un pari osé, que la marque espère gagner en s’inspirant du style de la troisième génération “K12” aux formes rondes appréciées à l’époque.
