"Deux villes et on arrête !" Voici ce que promet Laurent Marcangelli, ministre de l'Action publique au sujet des zones à faibles émissions (ZFE). Il défend leur maintien à Lyon et à Paris seulement... mais reconnaît aussi leur côté excluant.
L'avenir des zones à faibles émissions (ZFE) est encore flou. Ces dernières pourraient être supprimées, dans le cadre d'un vote des députés, sur la loi dite de "simplification". L'autre hypothèse, défendue par le gouvernement, est qu'elles soient maintenues dans deux villes : Lyon et à Paris.
C'est cette vision qu'a voulu défendre Laurent Marcangelli ce lundi 19 mai au soir. Invité de "Lundi c'est politique" sur LCP, le ministre de l'Action publique a défendu ces fameuses ZFE. Il défendait la vision du gouvernement de ne les garder qu'à Paris et à Lyon. Ceci avec des propos sonnant presque comme un caprice : "Paris, Lyon et on arrête". Promis.
"La position du gouvernement, c’est la nuance." "Le gouvernement a défendu et défendra une mesure dans la nuance. À savoir une implantation raisonnable : Paris, Lyon et on arrête. Car aujourd’hui, la mise en application de ces ZFE sur l’ensemble du territoire pose d’immenses problèmes. Il ne faut pas que le remède soit pire que le mal."
Et d'assurer qu'il s'agirait d'un "geste envers les Français". Pas pour ceux de Lyon ou de Paris. Pourtant, Laurent Marcangelli se disait bien au courant des sentiments de ségrégation et d'exclusion créés par ces zones, envers certains citoyens :
"Vous avez des mesures telles que celle-ci qui peuvent être vécues par certains de nos compatriotes comme des mesures de ségrégation, d’apatheid social. C’est ce qui est ressenti par un certain nombre de nos compatriotes, qui ne peuvent pas avoir d’autre choix que la voiture individuelle."
Pas de quoi l'empêcher, pourtant, de défendre ces ZFE. Rappelons que le vote des députés sur ces zones pourrait survenir à la fin du mois de mai. Il devait, initialement, se tenir début avril mais se trouve constamment retardé. La faute aux débats s'éternisant...
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